Midi au dessus du comptoir ...

Il est midi ... Les touristes entrent dans le château en se poussant. Ils veulent le visiter. Aucun d'eux ne peut remarquer la jeune fille flottant au dessus du comptoir. Aliénor regarde les touristes avec son regard inexpressif. Elle les dévisage et se faufile entre eux. Personne ne la voit, personne ne la remarque ! Elle flotte au millieu des touristes sans savoir quoi faire, elle joue à les traverser ... Personne ne s'en rend compte ! Elle traverse les murs et fait demi-tour pour se remettre à flotter au dessus du comptoir. Un chat ... Pas n'importe lequel. Le chat d'Aliénor est là, lui aussi est un famtôme. Mort quelques temps après elle, dans ce château. Sou legéer sourire se balance à ses lèvres et au millieu de la foule, tellement le bruit est fort, elle parle, seule, ou au chat. Minuit (donc le chat), flotte au dessus du comptoir et s'y assis. Aliénor descends de son perchoir et continu à passer entre les touristes béats devant le château sombre.

°Elle est tout près ! Elle est là ! Elle n'est pas loin ! Je la trouverais ! J'ai promis ! Je suis condamnée deuis le soir de ma mort, condamnée pour l'éternité à veiller sur eux, à veiller sur elle !°

Minuit joue et se faufile au plafond. On dirait qu'elle vole. Aliénor se pose et regarde les touristes qui se poussent pour entrer dans le couloir sombre, ce couloir qu'elle a longtemps parcouru pour préparer le bain de la comtesse. Les touristes parlent tous en même temps, personne ne se comprends. Même si elle n'est pas vraiment méchante, Aliénor ne peut pas s'empêcher de penser :

°Qu'ils sont bêtes ces touristes ! Des milliers, des millions de personnes sont mortes ici. On dirait que çà les amuse ! Moi même j'y suis morte ! Je trouve pas ce qu'il y a d'intéressant dans ce château ! A part ces horreurs, ce sang, ces cadavres ...°

Elle vole encore et encore. Puis passe à travers les urs et finit par se retourver assise dans les airs au dessus du comptoir comme au début. L'horloge indique 12 heures et 15 minutes. Aliénor tortille ses cheuveux. Elle n'a pas grand chose à faire des ses journées, et de ses nuits. Il n'y a rien qui se passe ici, c'est monotone. Elle est quand même heureuse que quelqu'un vienne ici, avant ... Il n'y avait personne ... Que les déscendants de la comtesse ! Qu'elles étaient ennuyeuses, mais ennuyeuses les filles des siècles passés ! Mais Aliénor sait qu'il reste une héritière, elle la sent, elle sait qu'elle est là ! Mais où ... Est-elle seule ? Aliénor n'en a aucune idée. Elle ne sent que les Bathory, pas le reste. Que faire quand à midi, un fantôme assis dans les airs, s'ennuie au dessus du comptoir ?

Elle ne regrettait pas. Au non, jamais rien ni personne n'aurait pu regretter une si bonne affaire. Cet héritage avait été une véritable chance pour elle. Cela faisait très longtemps qu'elle avait des problèmes d'argent. Vladimir aussi d'ailleurs. Il faut dire qu'aucun d'entre eux n'avait jamais vraiment su ce qu'était le travail. Ils n'avaient jamais mis la main à la pâte comme on dit, trop habitués à se faire servir, comme les enfants trop gâtés qu'ils étaient. Nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche, on ne leur avait jamais appris de quelle manière ils devraient s'en sortir une fois qu'ils seraient grands, une fois qu'ils seraient seuls. Isabeau n'avait jamais été tout à fait seule en fait. C'est Vladimir qui avait connu une longue période de solitude, jusqu'à ce qu'il la rencontre, elle. Elle avait l'impression que c'était hier, mais pourtant, c'était il y a si longtemps. Ils avaient fais ensuite leur petit bout de chemin ensemble, et ne s'étaient plus jamais quittés. On ne laisse jamais partir la seule et unique personne qu'on ait jamais aimé, la seule qui compte à nos yeux, la seule avec qui on a été capable de surmonter de nombreuses épreuves. Non, jamais elle ne laisserait Vladimir partir, jamais. Elle l'aimait trop pour ça, et que ferait-elle sans lui ? Et lui sans elle ... Un touriste s'adressa à elle en Hongrois et lui demanda si la visite allait bientôt commencer. Cet interruption lui fit se souvenir de sa fameuse bonne affaire. Elle répondit dans la même langue :

- Vous avez encore 20 minutes monsieur avant qu'elle ne commence.
- Ah ? Très bien, merci.
- Je vous en prie.

Il s'éloigna et elle put replonger dans ses pensés. Qu'est-ce qu'elle se disait déjà ? Ah oui ! C'était une très bonne affaire. Qui aurait cru que faire visiter ce vieille endroit hideux et délabré aurait pu rapporter autant d'argent ? Isabeau avait un véritable don pour les langues, elle avait beaucoup voyager. C'est certainement de là qu'elle tenait tout son savoir, et c'était un atout non-négligeable quand on se lançait dans le tourisme. L'homme s'était adressé à elle dans sa langue maternelle, le hongrois. Mais souvent, elle avait affaire à des anglais, des français, des allemands et tant et tant d'autres nationalité. Et c'est dans ces moments là qu'elle était heureuse de tout son savoir. Si elle n'avait pas pu s'adresser à eux dans leur langue, la clientéle aurait baissée. Mauvais, très mauvais. Car pour le moment ils avaient des rentrés d'argent, mais n'étaient pas encore tout à fait sortis d'affaire. Le plus important resté à venir ... Une femme vint vers elle et, voyant le badge qu'elle arborait sur la poitrine, elle lui demanda en anglais où se trouvaient les toilettes. Derrière elle, deux gamins s'aggitaient nerveusement. Isabeau se retint de soupirer et lui indiqua précisement où elle devait se rendre. Elle la remercia et partir.

° Etre mère ... voilà bien une expérience déplaisante. Je sais de quoi je parle ... °

Elle soupira franchement et jetta un regard autour d'elle. Le hall se remplissait petit à petit de plus en plus de monde, les affaires fonctionnaient. Elle se déplaca et vint voir l'hôtesse d'accueil derrière le comptoir. Elle lui demanda l'heure. 12h25. Encore 5 minutes et la visite pourrait commencer. Elle soupira et s'accouda sur ce qui se trouvait le plus proche d'elle, c'est-à-dire le bord du comptoir. Il était froid, c'était vraiment rafraîchissant. Il faisait chaud en ce jour d'orage. Oui, aujourd'hui, il avait plus toute la matinée, et maintenant que la pluie avait enfin cessé, l'orage grondait dehors. L'air était lourd, et il n'y avait pas de vent. En observant les gens autour d'elle, elle se rendit compte que tous ou presque étaient en sueur, complètement mort de soif et de chaleur. Elle se frotta machinalement le menton. Il faudra penser à faire installer un distributeur d'eau dans le hall, sinon les clients allaient finir par se plaindre. Tout à sa réflexion, elle ne se rendit pas compte que 12h30 arrivait enfin. Elle s'en rendit compte quand l'hôtesse lui fit remarquer poliment que les touristes attendaient depuis longtemps et n'appréciraient pas un retard trop important.

- Vous avez raison ! Je vais commencer la visite maintenant.

Elle frappa dans ses mains assezfort pour que les gens l'écoutent, et elle finit par s'adresser à eux en anglais et en hongrois pour leur demander de la suivre. Un fin rayon de soleil traversa les nuages. Elle entraina rapidement tout le monde vers le couloir de gauche.

Aliénor avait sentit sa présence. L'héritière de la comtesse sanglante était là, droite comme un manche à balai et semblait se forcer de sourir. Quand arriva 12h30, Isabeau Bathory commença la visite avec les hongrois, les anglais et toutes sortes de personnes différentes. Aliénor se faufila entre les touristes et se nicha au côté de l'héritière avec Minuit pour ontinuer la visite du couloir gauche. Elle était froide l'héritière des Bathory, froide comme la neige. Aliénor flottait à ses côtés lentement. La troupe arriva à une intersection et Isabeau eu le choix : continuer tout droit vers l'escalier des catacombes, ou tourner à droite vers la salle de bal. A la grande surprise d'Aliénor, la jeune femme prit le chemin des catacombes, les oubliettes ... Aliénor se posa alors cette question : Avait-on enlevé les corps des malheureuses jeunes filles tuées par la comtesse ? Les touristes suivirent Isabeau, tout comme Aliénor. Le couloir devenait humide et sombre, certaines personnes, comme les mères de famille où les jeunes, faisaient demi-tour. Aliénor flotta encore et encore. Les escaliers étaient en colimaçon et longs, aussi bien que lorsqu'ils arrivèrent en bas de cette interminable escalier de pierre, nombreux furent les touristes fatigués. Isabeau, au contraire, n'était pas exténuée. Là, elle alluma une torche pour éclairer les catacombes. Aliénor vit se dessiner sur le visage de la jeune femme, un large sourire. Qu'est-ce qui lui faisait tant plaisir ? Bref ... A peine avait-elle fait 3 mètres qu'elle s'adressa aux touristes en hongrois, en anglais et en français.

°Les catacombes ... Exactement comme dans mes souvenirs ! Rien n'a changé ... Absolument ri... en !°

Ce fut un déclic, Aliénor venait de se dire que rien n'avait changé et que les catacombes ressemblaient à ce qu'elles étaient avant. Avant sa mort ... Aliénor n'a jamais vu les catacombes sans cadavres, ce qui veut dire que ... les cadavres doivent y être encore. Aliénor aurait pu rire. Elle n'avait plus peur devant les cadavres putrides des filles de l'époque. Mais ... Les touristes n'en avait surement jamais vu. Quel choc ! Aliénor s'approcha des lentement et elle vit dans la fin de lumière de la torche de l'héritière, une main pâle et ensanglantée. Aliénor soupira.

°Isabeau l'a-t-elle fait exprès ? J'aurais pu rire à cette mauvaise blague, mais voir toutes ses personnes s'agiter, çà và me mettre mal à l'aise !°

Heureusement, la lumière baissa et Isabeau se mit au milieu de l'allée, ce qui empêchait aux touristes de voir ce qu'il y avait derrière les grillages. La visite continua jusqu'au second escalier. Celui-ci était comme l'autre en pierre et en colimaçon. La Isabeau s'arrêta et refit un discours dont Aliénor ne comprenait rien du tout. Elle ne parlait que Polonais. Isabeau faisait des signes en agitant la torche pour faire danser la flamme. Et Aliénor se souvînt de la raison pour laquelle, elle était venue au château. Oui, la disparition mysterieuse de sa tante. Aliénor avait remarqué que la comtesse s'exprimait merveilleusement bien en polonais, ainsi qu'en hongrois. Elle n'en connaissait que quelques mots. Il y avait le français mais, la comtesse de s'exprimait jamais en français, Aliénor en connaissait plus de mots que en hongrois. Puis, il y avait l'allemand et l'anglais. Aliénor ne connaissait que un mot anglais et n'en connaissait aucun en allemand. Pourtant, la comtesse s'exprimait en allemand et en anglais. C'est fou comme elle en savait des langues ! Aliénor aurait voulu connaître autant de langues qu'elle, et même plus. Isabeau parlait encore pendant que Aliénor se souvenait, elle racontait quelque chose que le fantôme ne comprenait pas et n'écoutait pas.

Vladimir détestait tous les visiteurs qui prenait les photos de tout ce qu'ils pouvaient. Par contre il voulait être riche. En gros il voulait le beurre et l'argent du beurre. C'est pour cela qu'il laissait Isabeau faire les visites, elle semblait aimer montrer toutes ces choses que tous ses animaux voulaient prendre en photo. Il marchait dans le noir sous sa forme humaine... Un beau jeune homme de vingt-quatre ans, les cheveux en bataille d'un noir profond, les yeux gris... Mais quelque chose trahissait cette apparence... Un petit détail qu'il cachait très bien. Il n'aimait pas être à la lumière, pourquoi vivre au jour alors que la nuit et le noir sont tellement bien. Vladimir voyait tout de ce qu'il y avait devant lui, car, doté d'une vue très fine, le moindre rayon de soleil lui brûlait les yeux. Il pouvait en mourir... Il marchait, seul, dans le noir infinie qu'il aimait tant. Tout était calme quand il sentit la douce odeur de sa chère et tendre. Il avançât lentement, sans aucun bruit pour que personne ne l'aperçoit, et il se retrouva derrière un groupe de visiteur... La dernière personne était une jeune fille de quinze ans environ. Elle était vierge, le Comte le savait. Il sentait ces choses là. Plusieurs personnes avaient déjà fais demi-tour car les lieux étaient plutôt sinistre pour un humain. Mais certain aimaient rester sous terre avec la Comtesse comme guide. Elle était tellement belle. Il la regardait de loin, des ses magnifiques yeux gris. Il l'aimait plus que tout au monde. Il pourrait aller à la lumière pour elle. Impossible de trouver un mot qui soit suffisamment fort pour exprimer ce qu'il ressent pour celle-ci.

Il regarda un moment la demoiselle vierge qui était devant lui. Personne ne l'avait vu mais il avait l'impression que quelque chose l'observait. Il ne savait pas quoi exactement mais il le sentait. Bref, il mis sa main devant la bouche de la jeune fille d'un geste rapide mais doux et l'attira contre lui pour se reculer lentement sans un bruit, toujours. Il plaqua la jeune fille contre le mur et approcha son visage de celle-ci. Elle était plutôt jolie, sûrement Allemande. Blonde aux yeux d'un bleu très clair. Jolie, mais pas plus que Isabeau... Il lui souria et d'une voix rassurante, dans un allemand parfait, seul langue qu'il maîtrise, il lui murmura à l'oreille droite :

- Ne criez pas. Je suis votre prince charmant ! Je suis Vladimir Tepes. Votre fidèle serviteur ! Et vous ? Quel est votre nom ?

La petite vierge souria et semblait un peu rassuré. Elle répondit qu'elle s'appelait Lyly et qu'elle était très heureuse de le rencontrer. Il approcha ses lèvres du cou de la jeune fille et posta sa main droite sur les lèvres de celle-ci, la main gauche la maintenant contre lui par la taille. Vladimir tenait sa bouche à cinq centimètres du cou de Lyly quand il l'ouvrit pour laisser sortir deux grosses canines, il enfonça sa mâchoire dans le cou de la jeune Allemande et suça son sang. Un sang délicieux. Ses dents qu'il cachait toujours, il les montrait que pour manger... Du sang humain.

Comme d'habitude il avait prit toutes les précautions et la petite vierge ne pouvait pas crier. Il sentit la jeune fille s'alourdir puis il retira ses canines et la prit dans ses bras. Deux secondes plus tard il entendait une femme appeler quelqu'un en Allemand. Elle criait "Lyly ? Où es-tu ma chérie ?". Mais Lyly ne pouvait plus répondre Elle était morte... Il partit ensuite vers la baignoire de la Comtesse pour la remplir. Une fois au dessus de la mer de sang il entendit des pas derrière lui et se retourna terrifié.

Où emmenait toute cette petite troupe ? Il y avait bien la salle de bal, mais vu le temps qu'il faisait dehors, elle serait sombre, aucun rayon de soleil ne traversant les immenses bais vitrées. Elle décida donc de rester dans un registre sombre en leur montrant tout d'abord les catacombes. Elle ouvrit la marche dans les escaliers en pierre. Ils étaient dangereux car jamais rénovés et donc forcèment en ruine. On pourvait marcher dessus, mais ça et là, il manquait un petit bout de quelques, ou alors un gros cailloux trainait au milieu de l'allée, tombé du plafond sans doute ... Elle entendit les touristes ralentir et pousser des exclamations en descendant. Dans toutes les langues qu'elle connaissait, elle leur demanda de bien vouloir faire extrèmement attention et de bien rester grouper. Cet endroit était un vrai labyrinthe pour qui ne le connaissait pas. Isabeau le connaissait elle, et elle n'avait pas peur de s'y aventurait. Si elle avait été claustrophobe, cela aurait été dur de le faire visiter. Heureusement pour elle, elle ne souffrait pas de ça, et elle était assez rationnelle pour savoir qu'à part tomber à cause du chemin tortueux, elle ne risquait rien. Elle alluma une torche pour pouvoir leur montrer les mur fissurée de plus près.

- Venez, venez s'il vous plait. Je sais que ce n'est qu'un simple mur, mais veuillez regarder ceci plus attentivement je vous prie. Se sont des inscriptions dantant de ...

Et elle se lança dans un grand récit historique sur les origines de ces inscriptions, leur signification, et tout ce qu'elle savait sur le sujet. Après l'avoir répété en anglais, en hongrois et en français, elle les laissa regarder de plus près, et recula pour les laisser passer. C'est à ce moment qu'elle le vit. Il était derrière le groupe, pas si loin que ça, et cela paraîssait naturel. Après tout, il pouvait aussi bien être un touriste légèrement à l'écart mais en faisant tout de même partie. Mais Isabeau savait qu'il ne venait pas pour la visite. Il était très beau ainsi. On aurait dis qu'il s'était coiffé à la va vite ce matin, pour un peu qu'il se soit coiffé ! Mais ça lui allait bien les cheveux en bataille. Personne ne l'avait remarqué, et c'est dans la plus grande discrétion qu'il s'approcha d'une jeune, elle aussi en arrière, et commença à lui parler. Un geste brusque d'un des touristes attira son attention : il sortait un appareil photo. Elle tressaillit et dit brusquement en anglais :

- Pas de photo s'il vous plaît !

Un peu étonné, il finit par le ranger. Isabeau lui sourit poliement, et recula, soulagée. Les photos pouvaient abîmer certaines choses très précieuses à cause de leur flash. Ici, ce n'était pas les murs qu'elles risquaient d'abîmer, mais un homme. Vlad. Au moment où elle tourna la tête, celui-ci justement partait, le jeune fille dans les bras. Il l'avait tuée, elle l'aurait parié. Puis elle se dit qu'il valait mieux étouffer ce scandale du mieux possible. Elle déclara subitement qu'on allait remonter visiter la salle de bal, et le groupe se mit en route. Soudain, une mère appela une jeune Lyly. C'était donc ainsi qu'elle s'appelait ? C'était très jolie. Isabeau alla voir la femme, puis lui demanda si elle était sûre que la jeune fille soit descendue avec elle. Elle la regardait d'un regard pénétrant, et la femme commença à chercher dans sa mémoire si sa fille était descendue ou non. Elle ne réussi plus à s'en rappeler, les yeux de la jeune guide étaient pénétrants et l'embrouillaient. Elle ne savait plus.

- Elle sera certainement restée au haut, ou dans à votre hôtel. Remontons maintenant je vous prie.

Et le groupe remonta. Ils repartir tous au bout d'une demi heure, la visite terminée. Isabeau leur fit des sourires polies, mais dès qu'ils furent partis, elle se dépécha de redescendre dans les catacombes. Elle savait où il était. Elle se plaça devant le mur qu'ils avaient observés précédement et s'assura que personne n'était là pour la voir. Non, il n'y avait personne. Elle poussa une pierre et un petit passage s'ouvrit. Elle s'y fofilla et arriva dans une pièce de taille moyenne avec en son centre, une espèce de piscine, un grand vasque dont le liquide n'était pas de l'eau. Elle n'y prêta pas attention et s'approche de la silhouette accroupis près de ce bassin. C'était Vlad. Il sentit sa présence, et se retourna, pétrifié par la peur. Il s'était retourné d'un seul coup, et elle en avait profité pour se coller à lui et l'embrasser par surprise. Il avait dans la bouche un goût de sang. Elle y avait déjà goûtait, mais c'était bien peu de chose pour elle. Souvent, elle l'avait embrassé après qu'il eut mordu quelqu'un, et il y avait toujours ce goût là sur ses lèvres. Mais lui s'en nourrissait, elle, elle n'en avait pas ce besoin-là. Elle rit en le voyant si terrifié, et pris ses deux mains entre les siennes.

- Tu as peur de moi maintenant ?

[Fini ! ^^]

(H-J : Après on dit que c'est moi qui fait des fautes d'orthographes ! Mais "goûtait" çà s'écrit "goûté" ! Je hais le français !)

Aliénor avait bien vu elle. Elle avait vu l'homme qui partait avec la jeune fille. Lyly ... Un prénom allemand ... Aliénor avança prudemment. Avant de disparaître dans les escaliers, l'homme s'était retourné, avait jeté un regard à Isabeau et ... Il l'avait senti. Vu le regard qu'il eu quelques minutes après s'être retourné, Aliénor ne doutait pas ... Elle tremblait ! Oui ... Elle en était sûre maintenant ! Cet homme, c'était un ...

°... Vampire ! J'en suis maintenant certaine, il sait que je suis près d'Isabeau ! Il le sait ! Il faut que j'arrête de paniquer ! Vite ! Mais ... Le groupe s'éloigne ... Où est donc Isabeau ?°

Elle jeta des regards à gauche et à droite. Aucune trace de la jeune fille ... Enfin ... L'intuition d'Aliénor la guida jusqu'à un mur. Un mur bien épais. Elle passa sa tête à travers le mur ... Isabeau était là ... Le vampire aussi ... Aliénor sentie un frisson la parcourir ! Et si il la voyait ? Pour le moment, il semblait tétanisé par Isabeau ! Pas surpris de sentir un fantôme qui glissait le long des murs de la pièce. Derrière lui, gisait le corps d'une jeune fille ... Mordue probablement ... Etais-ce Lyly ? Cependant, comment ce vampire arrivait-il à supporter le soleil ? Il était 13h maintenant et Aliénor se posait de multiples questions. Jusqu'à ce qu'elle entra complètement dans la pièce ... Elle s'appocha du corps de Lyly ... Son cou portait la marque d'une morsure de vampire et mon dieu, qu'elle était pâle ! Le fantôme regarda Isabeau et ce ... Vlad. Ils avaient l'air de se connaître ! Et pas qu'un peu ! Elle les contourna et les regarda un moment ...

°Tu ne devrais pas la suivre partout ! Le vampire est avec elle ... Il peut te sentir à tout moment ! C'est dangereux ! Mais ... J'ai fais une promesse ! Je suis à tout jamais servante des Bathory et esclave de cette promesse ! C'est seulement pour çà que je reste au château et que je ne monte pas aux cieux tranquillement ... C'est l'unique raison ! Mais c'est pas le moment de raconter sa vie !°

Elle releva la tête, la secoua un bon coup et soupira sans bruit. La pièce était fermée ... Extrèmement fermée. Sans connaître l'existence d'un passage secret qui pourrait y conduire qui le veut, aucun humain ou peut-être même vampire, ne réussirait à entrer ici. Ce qui était sûr, c'est que Vlad n'a pas traversé un mur comme elle le fait si bien, sinon, la jeune fille n'aurait pas pu rentrer ! Aliénor se sentait un peu mal à l'aise. Cette pièce semblait tapissée de sang ... Le sang, elle y est habituée, mais çà la met et la mettra toujours mal à l'aise surtout en grande quantité. Une question soudain pertuba l'esprit d'Aliénor : les vampires savaient-ils traversés les murs ? Ce serait étrange, mais surement possible. Même si elle se posait cette question, Aliénor n'y croyait pas ... Les deux tourteraux s'embrassaient au milieu de la pièce.

°Et bien, çà devient très embarassant ! C'est amusant d'être un fantôme ! Pfff ... Un fantôme qui a ... euh ... Depuis 1574 jusqu'à 2008 ... Ce qui nous donne ... 451 ans en comptant mes 17 années. Je m'embrouille dans mes calculs !°

Avant de mourir, elle avait appris à lire, à écrire et à calculer. Aliénor regarda Lyly enccore et encore : elle semblait encore plus jolie comme çà ... Avec les fantômes, çà ne rate jamais : de un, ils savent quand les autres fantômes dont ils sont le corps sous les yeux sont montés au ciel, ce qui est le cas de Lyly, de deux, ils se font rapidement repérés par les vampires ! C'est ce qui arriva ! Vlad tourna la tête en direction de notre fantôme adoré. Il sentait sa présence ! Il savait que Aliénor les regardait depuis un bon bout de temps ! Il la sentait et fit un pas vers elle. Comme une idiote, Aliénor resta bêtement là, devant le vampire. Elle était tétanisée. Mais il ne pouvait rien lui faire (ce qui était assez rassurant). En tout cas, elle l'esperait !

Elle lui avait tellement peur qu'il avait du mal à en revenir ! Avec tous ses visiteurs il avait cru que c'était l'un d'eu qui avait trouvé la pierre pour le passage. Mais ce n'était d'autre que sa chère et tendre, Isabeau. Elle se colla à lui et l'embrassa. A chaque fois qu'il la tenait près d'elle c'était différent des autre humaines. Il c'était promis de ne jamais la mordre car sinon deux solutions s'offriraient à lui. La première était de ne pas prendre trop de sang et Isabeau se deviendrait une Vampire acquis. Sinon il en prendrait trop et elle mourrait. Si un jour Isabeau meurt et que lui est toujours vivant alors il irait au soleil et la rejoindrait au Ciel. Il ne supporterait pas de vivre sans elle. Alors qu'avec les autres femmes ou même fille qu'il charmait pour les mordre, leur sang lui donnait envie. Ce n'était pas que celui de la Comtesse ne donnait pas envie, non bien au contraire, n'importe quel Vampire voudrait avoir le goût de ce sang dans sa bouche mais il ne voulait pas. L'odeur du sang de la jeune femme était raffinée, sucrée, et il avait l'aire si liquide... Mais non ! Pas touche au sang de chère et tendre !

Il souria donc à Isabeau lorsqu'elle lui demanda si il avait peur d'elle maintenant. Il l’embrassa à nouveau et expliqua :

- J'ai cru que c'était un de tes visiteur là... Ce que je les déteste...

Soudain il sentit LA présence. Cette présence qu'il avait sentit durant toutes années à chaque fois que la bien aimée était avec lui, il sentait La présence. Il ne savait pas qui était-ce mais il savait qu'elle le guettait. Était-ce un fantôme ou alors quelqu'un avait trouvé une potion d'invisibilité ? Ou tout simplement une personne était caché dans un coin de la pièce. Il approcha sa bouche de l'oreille d'Isabeau et lui chuchota avec un air inquiet :

- Nous ne sommes pas seuls mon amour...

Vladimir se redressa et lâcha les mains d'Isabeau pour se lever. Pour la première fois il savait exactement où elle se situait. Il voyait comme des contours mais c'était très flou. Il avançat vers la silhouette floue et se plaça juste devant elle. Il pencha la tête du côté droit, puis du gauche. Ce devait être une jeune fille, les cheveux semblait bouclés. Immédiatement il regarda le corps de Lyly. Non ce n'était pas elle. L’Allemande avait les cheveux tout lisse. Merci seigneur ! Sa le rassurait de savoir que la jeune fille ne lui en voulait peut-être pas personnellement ! A chaque fois elle était aux côtés de Isabeau donc se devait être une sorte d'ange gardien. Vlad' n'en avait rien. Tout ce qu'il voulait c'était protéger Isa' de cet esprit qui était juste devant lui. Il recula ensuite et attrapa sa bien aimée par la taille pour la relever et la garder avec lui. Pourquoi ? Bah tout simplement par pure jalousie... Le Conte était très jaloux. Surtout avec la Comtesse en fait. Il ne supportait pas qu'un invité la regarde avec des yeux en merlan frit. D'ailleurs il avait déjà mordu un admirateur à cause de cela.

C'était il y a quelque mois, Isabeau était en visite guidée et il visiteur s'approchait un peu de trop de la Comtesse. Il prit 'apparence d'une chauve sourie pour l'attirer dans un couloir isolé et le mordit jusqu'à ce qu'il n'est plus assez de sang pour vivre. Ce regard qu'il lui portait, il ne l'avait pas supporté. On aurait dit qu'il la voulait pour lui alors qu'elle était déjà avec Vlad'. Les visiteurs, parfois, finisse dans les poubelles... Si ce n'est pas des vierges à quoi ça sert de les garder ? C'est d'ailleurs bien pour cela que Vladimir Tepes était réputé pour mordre seulement des jeunes filles n'ayant pas encore eues de rapports sexuels ! Ce serait du gâchis et puis les poubelles seraient vite pleines si il n'en mordait pas beaucoup. Jamais une seule de ses victimes ne devenait Vampire parce qu'il les tuait toutes. C'était son trip à lui ! Ensuite il allait vider le reste de leur sang dans la baignoire et puis il recommençait ! C'était comme ça trois fois par jour.

En effet il était un peu bizarre parce qu'il était éveillé la journée mais il voulait rester avec la bien aimée la nuit, dans leur chambre, et pourvoir profiter de son sourire et de ses lèvres la journée. Que voulez vous il est amoureux ! Bref, il prit Isa' dans ses bras et l'embrassa dans le cou. La fantôme avait avancé et le regardait. Elle était juste à côté d'eux. Croyait-elle qu'il la mordait ? Nan ! Jamais il ne l'aurait mordu ! Mais il releva ensuite la tête et regarda Isabeau pour lui dire :

- Elle est juste à tes côtés mon amour ! Et elle semble inquiète pour toi ! Comme si j'allais te mordre !

Il trouvait tout cela bien amusant lui. Isa' avait un ange qui veillait sur elle. Enfin... Ici c'était plutôt un fantôme !

Aliénor n'avait pas cru une seule seconde qu'il pouvait la mordre, enfin ... peut-être qu'à un moment si ! Mais pas là. Elle s'était fait repérer et Isabeau savait maintenant qu'un fantôme la suivait partout (enfin presque). Aliénor ne parlait jamais ... Elle ne disait jamais rien pour qu'on ne la repère pas. Elle se taisait ... Comme à ce moment, mais dieu seul sait que si on lui parlait, il aurait fallu qu'elle réponde. Aucune question ne lui avait été posé, encore heureux. Elle ne bougeait pas, immobile dans la pièce ... Vladimir regardait ce qu'il voyait, c'est à dire : un contour d'une jeune fille qui se précisait encore plus ! Au bout d'un moment, il finira par la voir complètement, des pieds à la tête ... Puis comme cela arrivait si souvent, elle disparaîtra personne ne la verra, puis à un autre moment il la verra et même si elle ne bouge pas, elle re-diparaîtra sous ses yeux. Aliénor flotta un moment vers le corps de Lyly. Les yeux de Vlad la suivaient. Elle passa sa main sur ses cheuveux, elle avait de si beaux cheuveux lisses. Le regard innexpressif d'Aliénor se posa sur le vampire : elle comprenait maintenant comment il appatait les jeunes filles. C'est vrai qu'il était plutôt bel homme ... Le destin est cruel, ces mères qui hurlent le prénoms de leurs filles, elles ne les retrouveront jamais ! Ce fut là où Aliénor murmura :

- Je ne fais qu'obéir à cette promesse que j'ai faîte ... Je ne voulais pas servir une meurtrière. Mais j'ai fait une promesse à Elisabeth Bathory, je ne comprends pas pourquoi j'ai fais çà. Mais je n'ai pas le droit de rompre cette promesse ! Je suis servante des Bathory depuis 432 années ... Je suis décédée comme servante des Bathory, donc je resterais servante de cette famille !

Elle venait de parler. Aliénor flotta un peu plus loin est s'asseya dans les airs au dessus d'un énorme fauteuil rouge. D'ici elle regardait toute le pièce : Lyly ainsi que les deux du milieu. De l'autre côté du mur on entendait la mère de Lyly pleurer. Il y avait aussi un ou plusieurs hommes qui lui demandaient de retourner à l'hôtel et que pendant ce temps là, ils allaient chercher sa fille.

°Ils ne la trouveront jamais ! Enfin si. Vlad ne và pas garder ce corps ici pendant des lustres ?!? C'est affreux, déchirant, d'entendre les pleurs et les lamentations de la mère de Lyly. Mais bon ... Ce n'est pas le sujet du moment ! Ce vampire peut-il me voir de la tête aux pieds ? Personne ne m'a jamais vu. Sauf quelques personnes qui restaient tard le soir dans le château, ce qui était un peu idiot de leur part.°

Aliénor aurrait pu pleurer elle aussi, mais les fantômes ne peuvent plus pleurer. Pas elle en tout cas ! Elle n'a plus vraiment d'émotions ! Son regard fixa les deux au milieu de cette pièce, encore une fois. Elle descendit de son perchoir, pour flotter à quelques centimètres du sol. Elle était encore plus innexpressive qu'avant, froide même. Son regard lui donnait un air froid. Elle resta immobile face à eux comme si elle leur tenait tête. C'était sûrement une mauvaise idée ... Mais en tant que fantôme, elle ne risquait rien.

Vladimir avait eu peur qu'un de ses visiteurs la suive jusqu'ici ! Comme si ces idiots étaient assez intelligents pour la suivre dans une crypte sombre et si mal éclairée qu'on pourvait se prendre les pieds dans n'importe quoi. Mais après, se dit-elle, peut-être un jour, un d'entre eux, un vrai casse-cou en tout cas, c'était sûr, peut-être un d'eux la suivrait et il verrait. Mais elle n'y pensa pas. Cela faisait peu de temps qu'elle était là, et bien sûr, elle n'avait pas encore expérimenté tous les types de visiteurs possibles. Mais elle savait en tout cas qu'elle n'avait pas tout vu. On venait de loin de part le monde juste pour voir ce château miteux, ces teintures pourries, et ces fenêtres brisées. Mais après tout, qui pouvait dire que certains loisirs valaient mieux que d'autre ? Toujours est-il que ce loisir là lui rapportait beaucoup ...

- Qu'est-ce qu'il y a ?

Isabeau venait de voir Vlad approchait sa tête de son cou. Elle réprima un geste de recul, un réflexe naturelle, mais dont elle eut honte. Ne lui faisait-elle pas confiance ? Ne lui avait-il jamais promis de ne jamais, jamais de sa vie, la mordre ? De plus, elle rafolait de ses baisers sur son cou fin et délicat ... Etrange paroxisme. Evidement, elle aurait du lui faire confiance là dessus, mais elle avait parfois peur quand il s'approchait ainsi. Elle lisait dans ses yeux de l'envie, énormément de désir, mais pas du même genre que le désir qu'on a pour l'être aimé. Il avait envie de son sang ... La particularité d'un vampire était de sentir la consistance, la pureté du sang, même à travers la peau d'un humain sans blessure aucune. C'est ainsi que sans la mordre, il savait que son sang était un denrée rare. N'y avait-il pas dans ses veines le sang des Bathory, cette famille grande, puissante, sanguinaire ... C'était quelque chose dont les vampires ne se priveraient pas. Sauf lui ...

- Excuses-moi, tu t'es approché trop vite ...

Bien piétre excuse venant de sa part. Elle savait pourtant mentir au delà de la limite de l'imaginable. Ses joues se colorérent légèrement de rose. Comment garder un tel secret sans savoir jouer la comédie ? Dans son enfance, elle avait pris des cours de théâtre, et était souvent allée voir des pièces. Son père était riche, et elle ne s'en privait pas. Mais maintenant qu'elle n'avait plus de père, elle devait se procurer elle-même son propre argent. Elle n'en avait cependant pas encore appris la valeur, car son héritage était immense, et ce château dont elle héritait était une vraie mine d'or. Elle n'avait jamais, et ne manquerait jamais d'argent.

- Nous ne sommes pas seuls mon amour...

Elle sursauta à ces paroles. Comment donc ils n'étaient pas seule ? C'était impossible ! Qui aurait pu trouver la bonne pierre, celle qui ouvrait le passage de la crypte ? Qui aurait été assez fou pour venir jusqu'ici ? Elle se retourna. Personne ... Son coeur accélera soudain quand elle ...
Vladimir l'attrapa par la taille arrachant sa compagne à ses pensées. Il la prit dans ses bras et la plaqua contre son torse dans une attitude protectrice. Ce n'était pas pour déplaire à Isabeau, mais elle savait ce qu'il y avait dans la pièce. Et Vlad ne tarda pas à confirmer ses pensées.

- Elle est juste à tes côtés mon amour ! Et elle semble inquiète pour toi ! Comme si j'allais te mordre !

Comme elle le pensait, c'était un fantôme. Elle n'avait pas besoin de tourner la tête pour le savoir, elle l'avait bien compris. Elle ne voulait pas voir cet être spectral, et garda le visage enfouie contre le torse de son ami. Elle ne voulait pas tourner la tête, elle ne voulait pas prendre le risque ... De voir un mort-vivant clodiquant sur ce qui lui restait de jambe et dont la peau putréfiée tombait par lambeau par terre, comme de simples étoffes qu'on aurait négligement posées sur lui ? Nan, elle savait bien que ce n'était pas ça, elle avait tourné la tête quelques secondes tout à l'heure, et si cela avait été ça, elle l'aurait vu ! Non, elle savait. Elle allait dire à Vlad qu'elle voulait s'en aller quand soudain une voix qu'elle ne connaissait pas se fit entendre dans les profondeur de la crypte :

- Je ne fais qu'obéir à cette promesse que j'ai faîte ... Je ne voulais pas servir une meurtrière. Mais j'ai fait une promesse à Elisabeth Bathory, je ne comprends pas pourquoi j'ai fais çà. Mais je n'ai pas le droit de rompre cette promesse ! Je suis servante des Bathory depuis 432 années ... Je suis décédée comme servante des Bathory, donc je resterais servante de cette famille !

Isabeau tiqua. Une servante des Bathory ? Alors cela changeait tout. Cette fille fantôme, c'était d'une certaine manière sa servante désormais. Mais quelle étonnante surprise néanmoins, elle s'était attendu plutôt au fantôme d'une des victimes de Vlad, mais une victime d'Elizabeth Bathory, c'était aussi trrrrrrès bien ! Elle se décolla légèrement des bras protecteurs de son amant, et sans regarder dans la direction d'où venait la voix, elle finit par dire :

- Servante des Bathory hein ? Alors tu es à moi non ?

Au loin, elle entendit cette mère de famille dont Vladimir avait pris l'enfant pleurer et crier de désespoir. Cette voix implorant Lyly de revenir, car maman avait peur et qu'elle se faisait du soucis. Isa eut presque un haut le coeur en entendant ça. Les liens qui unissaient une mère à son enfant était très puissant, et quand ces liens étaient rompus, cela faisait mal. Puis elle entendit la grosse voix des hommes demander à cette femme de partir à l'hôtel la chercher là-bas. Elle finit par revenir dans cette pièce et dans ce moment présent. Elle dit d'une voix claire et intelligible, de façon puéril, à la manière d'un enfant qui applique ses propres lois :

- Alors, tu dois faire tout ce que je veux !

Un petit sourire malicieux se dessina sur ses lèvres fines ...

Elle l'avait repoussé... Elle avait osé le repousser. Pourquoi l'avoir repoussé ? Il voulait juste la protéger et elle, elle le jetait comme un vulgaire mouchoir que l'on jete après utilisation. Avait-elle eut peur qu'il la morde ? Après tout venant d'un Vampire comme lui se serait normal mais il avait promis. Pour Vlad' c'est une grande chose. Il n'avait jamais trahit une promesse. Il l'aimait et c'est pour ça qu'il ne la mordrait pas. Jamais de la vie. Il lui avait expliqué et elle, elle le repoussait... Il se dit que c'était parce qu'il était un Vampire et que le sang d'Isabeau était délicieux, ce qu'elle devait savoir. A travers sa fine peau il le sentait mais il n'y toucherait pas. Il aimait sentir ce sang à l'odeur à la fois douce mais forte. Sa le rassurait de sentir le cou d'Isa. Il se disait qu'elle était bien toujours vivante. Quelque fois, la nuit il se collait à elle juste pour la sentir. En y repensant il n'avait jamais goûté le sang de sa bien-aimée. Mais lorsqu'elle se blessait il ne l'approchait pas de peur que l'odeur soit si délicieuse qu'il récupère quelque gouttes de se sang interdit.

Elle venait de s'excuser mais Vlad' ne dit rien. Il avait cette expression de petit garçon ayant fait une bêtise. Il se dégagea, faisant reculer légèrement Isabeau, recula à son tour et regarda le petit fantôme qui lui faisait face. Il n'arrivait pas à le voir très nettement mais il devait faire croire le contraire sinon la défunte pourrait penser qu'elle et au dessus de lui. Il attrapa la main de Isabeau malgré l'engouasse qui venait de s'installer en lui. Cette engouasse ne lui venait pas du petit fantôme, non, il avait vu bien pire dans sa vie de Vampire mais plutôt du fait que la personne avec qui il pensait être le plus en confiance avait peur qu'il la morde... Il savait qu'il fallait passer à autre chose, que ce n'était rien et que ça ne servait à rien de se morfondre sur le sujet mais il n'y arrivait pas. Il ne voulait pas voir le visage de la demoiselle Bathory. C'est pourquoi il regarda le sol, toujours la main d'Isabeau dans la sienne, puis leva les yeux vers Aliénor. Elle avait de grands yeux bleus inexpressifs, un frisson parcoura la colonne vertébral de Vlad'. Ses yeux là lui rappelait ceux de ses victimes à chaque fois qu'il relevait la tête les lèvres plus ou moins rouge suivant l'innocence de la petite vierge. Ses cheveux blonds frisés et terne lui rappelait ceux de Rosine... Pourquoi cette jeune fille lui rappelait tant ses péchés ?

Elle venait d'expliquer qu'elle était servante des Bathory depuis moins de 450 année. Ce nombre lui rappela son père... Il était mort alors qu'il avait pile se nombre d'année... 432 ans. Il lâcha brusquement la main d'Isabeau quand il entendit sa dernière phrase : "Alors, tu dois faire tout ce que je veux !". Pensait-elle réellement se qu'elle venait de dire ? La famille Tepes avait eut bien des serviteurs qu'ils avait laissé vivre jusqu'à leur mort naturelle. C'était une promesse Tepes, il était interdit de mordre un serviteur ou le Vampire sang pur et le Vampire-aquis seraient tout deux tué. D'ailleurs l'un de ses ancêtre avait, un jour, enfreint cette loi et avait été tué sur le champs avec sa compagne à qui il avait voulut donner l'éternité. Les Tepes avaient toujours respecté leur serviteurs et ils leur demandaient que le stricte minimum. Jamais Vladimir ne pourrait demander quoi que ce soit à une personne pour son propre intérêt. Il regarda donc Isa' avec une expression de confusion puis d'une voix grave et inquiète il demanda :

- Es tu...

Sa voix se brisa. Sa question était "Es tu sérieuse ?" mais il ne pu parler plus longtemps. Approchant lentement d'Aliénor pour lui montrer qu'il ne lui voulait pas de mal. Il s'inclina respectueusement en signe de salut puis souria au fantôme. Maintenant il le voyait entièrement. Ce n'était plus une masse trouble mais le corps d'une jeune fille flottant dans l'air. Un visage inexpressif elle le regardait tout de même méfiante. L'expression de son visage passa de accueillant à fier. D'une voix noble il se présenta :

- Vladimir Tepes, descendant d'une ligné de Vampire sang pur. Je suppose que vous le savez car je sens votre présence depuis le début. Si je peux vous être utile en quoi que ce soit, faites le moi savoir. A propos, ne soyez pas inquiète, je ne mordrai jamais Mademoiselle Bathory. J'ai fais une promesse mais elle semble l'avoir oublier... Ce n'est rien ! Vous êtes ?

Sur ces mots il lançât un regard foudroyant à Isa'. Il allait lui montrer comment les Tepes traite leurs serviteurs, il allait lui prouver que jamais il ne la mordrait, qu'il avait des principes et se respecter ses promesse en était un. Faire ça à un Tepes était un acte regrettable... On ne repousse pas un descendant de la famille des Tepes, Vampires au sang pur...

Aliénor se posa légerement comme pour marcher et elle avança vers Isa et Vlad. Isabeau avait cet air anfantin, qui lui déplaisait un peu, cet air, "Tu feras tout ce que je veux !" qui énervait profondément Aliénor. Lorsque Isa prononça ces mots, un grand sourire se dessina sur les lèvres d'Aliénor et elle poussa un petit rire. Faire tout ce qu'elle veut ? Ah çà jamais ! La protéger oui, mais pas vraiment la servir ! Servante n'est qu'une couverture, elle est plutôt une gardienne. Pendant tant d'années, elle a veillé sur les descendants et descendantes de la comtesse, elle ne les a pas servit ... Qu'elles étaient jolies mais affreusement lentes d'esprit, les descendantes des Bathory. Franchement ennuyeuses. Isabeau n'était pas comme çà ... Elle avait un côté malsain, et un autre enfantin qui déplaisait fortement à sa gardienne fantômatique. Aliénor regarda Isabeau et elle arrêta son lèger sourire :

- Tu ne peux pas savoir à quel point tu me déçois ... C'est vrai, pendant des années j'ai vu défilé des centaines de jeunes filles somptueuses dans des robes splendides, mais elles étaient affreusement supperficielles ... Je suis tout de même heureuse de rencontrer une descendante différente de ses ancêtres ! Mais ce côté enfantin, je ne l'aime pas trop ... Je sens malgré tout que tu es plus ... plus malsaine que les autres ! Une digne descendante de la comtesse sanglante ... Je ne me remettrai peut-être jamais de ce que j'ai subis, il plus de 400 ans !

Elle leva la tête pour regarder le plafond et ce qu'on ne voyait pas avant car sa tête était baissée, se dévoila aux yeux de Vlad, et peut-être même Isa. Une tache rouge entourant le fin cou d'Aliénor, un collier de sang ... Aliénor rabaissa sa tête et s'approcha un peu plus d'Isa, et elle prit sa main pâle. La main d'Isa ne traversa pas celle d'Aliénor. Elle restait même comme si une main "réelle" la tenait. Juste un petit test pour voir si Isa sentait la main de sa gardienne. Aliénor lui posa donc le "Sens-tu ma main, Isabeau ?". Puis elle la lacha et se renvola. C'est alors qu'elle vit le vampire s'approcher d'elle, et se présenter, puis lui demander de se presenter elle aussi. Aliénor perplexe, n'ouvrit pas sa bouche pendant quelques minutes. Puis, sa voix s'éleva :

- Je ne sais pas bien qui je suis ... Je sais que je m'appelle Aliénor ... Beaumont, je crois. Je ne suis pas vraiment encore servante des Bathory, je suis plutôt une gardienne des descendants et descendantes de la comtesse sanglante ! Je suis polonaise ...

Elle oubliait un peu, en 432 ans, il était dur de se souvenir de son nom, surtout quand il ne nous a servi presque à rien ! C'est vrai que Vladimir était beau, c'était un vampire qui attirait les jeunes filles et çà s'expliquait facilement. Aliénor, si elle était encore vivante, l'aurait trouver très attirant aussi. D'ailleurs, elle le trouvait plutôt attirant, mais elle n'était pas du genre à aimer quelqu'un déjà amoureux (ne vous faîtes pas d'idées >< !). Bref ... Aliénor n'avait pas su bien se présenter mais elle jugeait que c'était assez. Elle en oubliait sa peur des vampires ...

°J'ai une drôle d'impression ... Comme si ... Comme si quelque chose allait se produire, une sorte d'évenement ! Quelque chose ... je ne sais pas trop quoi ! Une grosse baffe, un machin comme çà ... Mais je ne sais pas si c'est ici ou pas ...°

(Dis "Vlad", Rosine ... çà me rappelle quelqu'un ! Tu vas te servir des deux autres aussi en disant que ce sont tes victimes ?)

Vladimir avait mal pris le fait qu'elle le repousse. Il devait bien comprendre qu'elle était sur ses gardes, car elle ne voulait pas se faire mordre. Elle était avec lui depuis longtemps, et il ne l'avait jamais mordu, c'est vrai. Mais cette relation lui avait aussi apporté son lot de choses déplaisantes, et particulièrement la rencontre de vampires sanguinaires, sans foi ni loi, prêt à tout pour se nourrir, et donc tuer. Elle les avait vu arracher des morceaux de chair de leur victime aussi gros que des mains, le sang coulait à flot encore et encore ... Mais ce n'était pas comme si elle avait instauré une distance de sécurité entre eux, plus il était près, mieux elle se sentait. Et après tout ça, il ne comprennait toujours pas ce qu'elle pouvait ressentir. Elle le trouva stupide en cet instant. Beau, mais si stupidement ignare. Elle n'en dit rien et ce contenta de le regarder, s'éloigner d'elle un peu, ne plus avoir le courage de la regarder en face.

* Tu es bête et lâche ... Tu n'oses même pas me dire que je te déçois. *

Il lui tenait juste une main, c'était le seul contact qu'il y avait encore entre eux à ce moment, et elle ne chercha pas à en créer plus. Elle avait d'autre chat à fouetter, mais elle se promit de régler ce problème sous peu. Le fantôme avait fini sa tirade, et au fond de son coeur noir de haine, Isabeau sentit comme la pointe d'un sentiment amer et dur, mauvais, pointer juste dans la direction de ce maudait être spectral. Elle avait donc lancer que ce fantôme devait faire tout ce qu'elle voulait. Quoi de plus naturel pour une servante ? Mais la demoiselle Bathory n'avait pas perdu de vu qu'un fantôme ne pouvait remplir aucune fonction matériel. C'était un inutile d'une certaine manière, mais Isabeau avait trouvé plus méchant de la traiter comme un esclave. Ses pointes assérées avait atteintes l'esprit ... mais aussi Vladimir, au grand étonnement d'Isa.

- Es tu...

Elle le regarda droit dans les yeux (enfin !) et avec étonnement. Qu'est-ce qu'elle percevait dans sa voix si douce et chaude habituellement ? N'était-ce pas de la réprobation ? Il n'allait tout de même pas lui faire un sermon là maintenant sur la façon de se comporter avec une servante non plus ?! Isabeau ne l'aurait pas supporté. Mais elle comprit bien vite que cet homme qu'elle aimait en face d'elle, respectait ! Oui vous lisez bien, respectait cet infâme chose ! Les écarquillaient d'étonnement, elle lâche sa main, le seul lien qu'il y avait encore entre eux.

* Et là tu n'oses même pas dire que je te dégoûte ! *

- Tu ne peux pas savoir à quel point tu me déçois ... C'est vrai, pendant des années j'ai vu défilé des centaines de jeunes filles somptueuses dans des robes splendides, mais elles étaient affreusement supperficielles ... Je suis tout de même heureuse de rencontrer une descendante différente de ses ancêtres ! Mais ce côté enfantin, je ne l'aime pas trop ... Je sens malgré tout que tu es plus ... plus malsaine que les autres ! Une digne descendante de la comtesse sanglante ... Je ne me remettrai peut-être jamais de ce que j'ai subis, il plus de 400 ans !

Ce n'était pas le moment d'adresser un reproche à Isabeau. Ce n'était vraiment pas le moment. Elle se sourit de la même façon infantile et malicieuse, elle savait que cela déplaîsait à l'esprit. Mais ce sourire allait se muter petit à petit, et devenir une bouche qui se contentait de dire des atrocités sans nom, par pur plaisir de faire mal ...

- Oh ! Je te déçois chérie ? J'aimerais tellement savoir jusqu'à quel point, pour qu'ensuite je dépasse les limites et que je te dégoûte tellement que dès que tu poseras les yeux sur moi, tu en vomiras toutes tes tripes. Chose difficile pour quelqu'un de mort n'est-ce pas, mais pourquoi pas ?

Dire ça de façon calme et naturelle était pour le moins impressionnant, mais Isa n'avait pas son pareil quand il s'agissait d'être sarcastique. Elle en avait cependant assez que cet être insignifiant lui fasse la leçon. Elle annonça soudain :

- Bon ! Fini la plaisanterie. Saches que si tu es une servante Bathory, tu te dois de les respecter, même si ce n'est pas réciproque. Il me semble que la Comtesse elle-même ne traitait pas ses servantes avec beaucoup d'attention. Attends toi à la même chose avec moi, et cesse tes sermons que je n'écouterais même pas pour tout l'or du monde ! Les autres étaient superficielles, mais moi je suis enfantine et ça ne te plaît pas ? Ah ! La belle affaire, qu'en ai-je à faire franchement ? Penses-tu que ça peut m'atteindre ? Je suis malsaine, oui et alors ? Je l'assume. J'assume tout mon être, que ça te plaise ou non. J'ai des principes, et je ne respecte pas un quelconque code de conduite à oberver avec mes serviteurs ...

Cette dernière phrase était plus destinée à Vladimir qu'à Aliénor. Elle s'attirerait ainsi les foudres de son amant, mais à quoi bon mentir ? Ils étaient différents, elle le savait, mais l'aimait quand même. Il était censé la connaître mieux que personne, alors pourquoi était-il si étonné que se soit là sa réaction face à une telle situation ? Elle voulait que tout soit clair entre eux, elle n'allait pas minauder "Pardonnes moi mon petit chéri !" et se comporter comme une catin pour clore ce débat nan plus ... Le fantôme décida de montrer ses blessures de guerre, ce dont Isa n'en avait, il faut bien le dire ainsi, rien à secouer. Elle se retint de bailler pour éviter de remettre de l'huile sur le feu, mais elle n'en pensait pas moins. Et c'est à cet instant que Vlad fit une choses qui fit naître en Isa deux sentiments bien distincts : La tristesse et la jalousie.

- Vladimir Tepes, descendant d'une ligné de Vampire sang pur. Je suppose que vous le savez car je sens votre présence depuis le début. Si je peux vous être utile en quoi que ce soit, faites le moi savoir. A propos, ne soyez pas inquiète, je ne mordrai jamais Mademoiselle Bathory. J'ai fais une promesse mais elle semble l'avoir oublier... Ce n'est rien ! Vous êtes ?

Et en plus de tout ça, il se permit encore de lancer un regard foudroyant à Isabeau, ce genre de regard qui vous dit "Vas-y, prends en de la graine !" Ainsi, d'après Vlad, c'est elle qui avait tord, et lui qui avait raison. Ses gris acier avait à ce moment la même chaleur et la même douceur que ce métal : froid et dur. Il la cherchait, et elle ne supportait pas ce jeu. Mais, elle était malsaine non ? A ce moment, elle se dit que ce n'était pas sans raison, et elle s'avança près de son homme.

* Regardez moi ce jeune couple qui se dévore des yeux ! Elle est sous le charme, elle ne sait plus quoi dire. Mais comment en être autrement ? Il lui a fais son numéro, il l'a bien cherché. *

Elle attrapa l'épaule du garçon, et posa son menton dessus, de sorte que sa bouche si près de son oreille, puisse verser son venin en paix.

- Je conçois que je t'ai blessé, mais imagines moi juste quelques instants avec un pieu dans une main. Je me demande quel effet ça te ferait ... Toujours est-il que je n'ai pas le droit de t'empêcher d'être heureux alors vas-y. Fais ta vie avec et oublis-moi.

Dans la prunelle de ses yeux durs, on ne discernait beaucoup de haine et de jalousie, mais derrière cette muraille de sentiment, on voyait si on regardait bien, la peur et la tristesse mélangées, le tout associé au dégoût de soi-même et à l'amour. En cet instant Isa aurait pu pleurer, mais trop de fierté l'en empêchait.

Alors le petit fantôme s'appelait Aliénor... Mais Vlad' l'avait à peine entendu. Tout ce qui l'importait c'était le regard de Isabeau. Elle semblait indifférente mais il savait très bien qu'on fond elle était jalouse du fantôme. Lorsque Isa’ appela Ali' "chérie" un très faible sourire se dessina sur les lèvres du Vampire. Elle était si belle. Mais elle pouvait être si machiavélique lorsqu'elle le voulait ! Elle avait lâché sa main et lorsqu'il n'eut plus aucun contacte avec elle se fut comme si il ne pouvait plus respirer. Il détestait la voir comme ça, il détestait son visage à cette instant, il détestait l'expression de son visage, et il se détestait parce qu'il s'était trahit tout seul. Sa soif pour le sang c'était fait ressentir et c'est pour CA qu'elle c'était éloigné, pas juste parce qu'elle avait eut peur qu'il la morde mais parce qu'elle avait sûrement lu dans ses yeux l'envie du sang. Il se détestait désormais et elle aussi... Comment en était-il arrivé là. Il s'était trahit alors qu'il savait que ça arriverait un jour et qu'il avait préparé une phrase toute faite qui aurait été un simple "Souviens toi de ma promesse !". Au lieu de ça il l'avait rejeté à son tour et c'est pour cela qu'il se détestait tant. Il se l'était promis mais il ne l'avait pas appliqué... Il n'osait même plus regarder Isa' ou le fantôme tout se qu'il voyait c'était du sang, si sa continuait ses yeux allaient prendre sa couleur et il ferrait fuir Isabeau et Aliénor... Lorsqu'elle s'approcha de lui se fut comme si il pouvait de nouveau respirer, même si le venin qu'elle venait de déverser sur Vlad' lui faisait du mal il se sentait bien. Bizarre comme mec n'est ce pas !

"Je conçois que je t'ai blessé, mais imagines moi juste quelques instants avec un pieu dans une main. Je me demande quel effet ça te ferait ... Toujours est-il que je n'ai pas le droit de t'empêcher d'être heureux alors vas-y. Fais ta vie avec et oublis-moi."

Comment il en était arrivé jusque là ? Une fois sa phrase finit elle semblait toujours aussi dur mais Vladimir se retourna brusquement attrapa le poignet de la jeune femme et commençât sa phrase avec dureté mais si on écoutait bien on pouvait constater que sa voix était irrité. Comment pouvait-il l'imaginer avec un pieux à la main ? Elle, si jolie, si douce, comment pouvoir l'imagine voulant la tuer ? Il secoua négativement la tête et cria :

- Tu crois vraiment que tu me fais du mal en me disant toutes ces horreurs ? Et bien tu te trompes très chère... Tu sais très bien, toi même, que tu en serait incapable...

Puis avant de continuer sa phrase il lâcha le poignet de sa bien aimée et baissa la tête. Il la voyait, un pieux à la main, cet air sadique sur le visage... Non ce n'était pas possible ! Elle ne pouvait pas... Elle ne pouvait pas lui faire ça à lui... Comment ferait-il sa vie sans elle ? Elle était tout pour lui, il caressa sa joue afin de pouvoir respirer une dernière fois, puis se tourna vers la baignoire, la regarda une dernière, admira les lieux sans trop les regarder. Enfin son regard revint sur Isabeau. L'expression de son visage avait totalement changé. Son visage était doux, affectueux, ses yeux exprimait tout le dégoût qu'il avait pour lui, et sa voix était aussi douce que d'habitude.

- Comment veux tu que je fasse ma vie et que je t'oublie ? Isabeau... Tu es ma vie... Mais si tu penses être capable de m'enfoncer un pieux dans le coeur alors fait le. Tant que nous seront dans cette situation je préfèrerais mourir que te voir chaque jours sans pouvoir te toucher.

Il ne souria pas à la fin de sa phrase, il l'aurait voulut mais n'en avait pas la force. Il se retourna juste une fois vers le fantôme pour lui demander de veiller sur Isabeau, afin qu'elle ne fasse pas de bêtises. Il était prêt à affronter la mort même si il savait qu'elle ne le ferait pas. En tout cas il espérait qu'elle ne le fasse pas. En tant que descendant des Tepes il se devait d'être digne devant la mort alors il déposa ses lèvres sur la joue de la demoiselle Bathory avant de pencher la tête sur côté afin de lui montrer qu'elle pouvait le tuer sur le champs si l'envie lui prenait. Elle n'avait qu'à prendre un pieux et l'enfoncer lentement dans le coeur du Vampire, puis soit elle l'enterrerait, soit elle le laisserait au soleil. Il serait réduit en poussière et il serait en paix. Quelle personne est capable de tuer la personne qu'elle aime le plus au monde ? Rosine n'était pas celle qu'il a le plus aimé. Celle pour qui il serait prêt à donner sa vie était en face de lui et sa vie était entre ses mains. C'était elle qu'il avait choisit. Il n'avait jamais partagé son secret avec Rosine donc il n'avait jamais promis. Alors qu'à Isabeau Bathory, descendante de la Comtesse sanglante la plus redoutée il lui avait dit dés leur rencontre. Il lui avait promis de ne jamais la mordre. Et il ne l'avait pas mordu... Il l'avait juste désirer. Désirer le sang d'une personne à qui on a fait la promesse sacré n'est pas de la trahison. C'est un besoins naturel pour un Vampire sang pur.

Il la regarda donc confiant puis il fit un sourire d'au revoir. Comment celui que vous faites à un potes qui s'en va loin de vous. Ce sourire triste mais à la fois optimiste. D'une voix toujours douce il lui demanda :

- Tue moi...

Aliénor eu un petit sourire face aux mots d'Isabeau. Elle tournoya autour d'eux et revint se mettre à sa place comme une enfant sage. Isabeau était bien une digne descendante de la comtesse ... Un caractère de cochon et elle prenait tout à la légère ! Effectivement, elle venait de rejeter toute la faute d'Aliénor sur le dos de Vladimir. Il était plutôt amusant de voir Isabeau sortir de ses gonds. Aliénor avait quand même bien cherché cette grosse engueulade, mais ... ce n'était pas Vlad à punir, c'était elle ! Isa s'énervait à vu d'oeil et sa dernière phrase fit presque rire le fantôme. Vladimir enchaîna, et l'engueulade reprit de plus belle. Jusqu'à ce que Vladimir fit un sourire qui n'était pas inconnu à Aliénor, un sourire d'adieu ... Puis ses mots ... "Tue-moi !" Aliénor se demandait ce que Isa allait faire, tuer l'homme qui compte le plus à ses yeux ou oublier la connerie d'Aliénor. Avant que Isa parle, Aliénor descendit de son perchoir et avança tranquillement vers eux.
Elle murmura :

- Tiens, çà devient très interressant tout d'un coup ...

Aliénor fit un grand sourire. Elle remonta sur son perchoir pour regarder la scène. Elle balança les jambes en avant et en arrière, un peu impatiente de savoir ce qui allait se passer. Puis elle cligna des yeux et soupira sagement. De l'autre côté du mur, c'était le silence. Pas un bruit ne dérangeait les catacombes. Le silence reignait comme un roi dans son palais ... Le léger crépitement du feu de torches dérangeait le silence de la salle.

°Je ne pensais pas me retrouver à les épier comme çà en train de se disputer ... J'avoue que çà devient plutôt amusant ! J'ai presque envie de rire, si je le pouvais !°

Son air "Tout và bien, je vais bien", disparut peu à peu, pour laisser place à un sentiment dans son coeur immobile au millieu de sa poitrine : la peur ! La peur de voir Isa tuer de ses propres mains le vampire terrifiant qu'elle avait en face d'elle qui se révélait bien vulnérable soudain. Protéger une jeune fille aussi sadique ... C'était un vrai défi ! Surtout pour Aliénor qui avait pris l'habitude de protéger des jeunes filles frivoles, superficielles et qui ne ressemblaient pas du tout à la comtesse ! La situation entre Vlad et Isa laissa Aliénor plutôt froide maintenant, elle restait assise à regarder la scène, qui faisait plutôt plaisir à voir, car Isa ressemblait de plus en plus à une enfant, une délicieuse enfant très mignonne. Oui, c'est vrai, Isabeau était très belle lorsqu'elle s'énervait ... Plus mignonne que la comtesse lorsqu'elle éclatait dans des colères folles et qu'elle frappait tous ceux qui se dressaient sur son chemin. Alie examina la jeune fille sans écouter ce qu'elle disait.